Type d'architecture en Argonne : L'architecture rurale de Lorraine

En Argonne meusienne, une partie du bâti a toutes les caractéristiques de l'architecture rurale de Lorraine. La limite architecturale est identique à celle départementale et régionale entre les Ardennes et la Marne.

La construction se traduit par une maison-bloc avec des travées dédiées au logis à l'étable ou l'écurie et à la grange - espace de travail. Le toit est de faible pente, couvert de tuiles romaine ou "canal", venant des tuileries argonnaises à proximité. Une des principales caractéristiques est la porte charretière avec un linteau droit ou en arc de cercle. Autres carctéristiques, dans certains secteurs, notamment dans le Barrois, ce sont les boutisses saillantes en façade.
Le plan de l'habitation est souvent en profondeur par rapport à la façade principale. Nous retrouvons une pièce commune, une cuisine et une chambre desservies par un couloir traversant la maison de part en part. La lumière est apportée par des flamandes (puits de lumière).

A Auzéville en Argonne.
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A Nantillois.
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A Vraincourt. Une maison pouvant datée du XVIème siècle avec façade en pierres. Une partie des ouvertures est maçonnée en gaize taillée. L'étage est réalisé en pans de bois.
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Les façades avec boutisses saillantes.
Les boutisses sont de longues pierres maçonnées perpendiculaires au mur et sert en principe à rigidifier le mur.
Au sujet des boutisses saillantes, plusieurs interprétations sont avancèes :

- celles techniques, qui permettaient de fixer un échaffaudage ou pouvait servir d'ancrage pour une construction prochaine (mais nous voyons souvent des boutisses saillantes sur des façades donnant sur la rue).

- celles juridiques, droit de propriété sur le terrain adjacent (remarque idem à ci-dessus) ou marque de servitude.

- celles esthétiques,

- celles socio-économiques, signe de richesse.

- celles libatoires, qui serait un "droit à la bouteille" - marque du maçon pour signifier au propriétaire le moment de payer une bouteille pour le travail réalisé. Les maçons d'aujourd'hui ont pour coutume de ficher au sommet du pignon une branche pour signifier l'achèvement du gros oeuvre de la maison.

Auzéville en Argonne
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