Côte 304 : 1916 - 2016
21 février 1916 - Depuis l'aube, les bombes pleuvent sur les premières lignes françaises et les défenses protégeant Verdun. L'Allemagne a depuis plusieurs semaines échafaudée un plan pour prendre cette ville stratégique dans le dispositif français. L'armée allemande a lancé sa puissante offensive sur Verdun et les forts qu'ils l'entourent. L'avance est fulgurante, les combats inégaux. Les lignes françaises sont submergées, les forts sont pris. Le Fort de Douaumont est pris facilement suite aux errements de l'Etat-Major et du commandement français. La menace est grande, les français doivent réagir rapidement - Ils le feront. Mais il y a une menace qui pèse sur la réussite de cette offensive allemande et entrevoir la victoire, c'est la rive gauche de la Meuse où est installée l'artillerie française, avec notamment la colline de Mort-Homme et La Côte 304. Elle peut ainsi ralentir l'avancée allemande de la rive droite en bombardant ce secteur. Ceux sont aussi de formidables observatoires. Et quand les allemands vont décider d'attaquer le Mort-Homme dans un premier temps, la Côte 304 permettra au français d'appuyer la défense sur Mort-homme. L'etat-major allemand va donc attaquer aussi le Côte 304 et s'acharner à prendre cette position stratégique. Ce sera un déluge de feu qui s'abattra sur ces collines, si violant qu'elles perdront quelques mètres de hauteur et qu'aucunes armées ne pourront tenir ces 2 crêtes durablement.
Le front argonnais va donc avoir un moment de répit et se déplacer de février à décembre 2016 autour de Verdun et sur les rives de la Meuse. Mais l'Argonne c'est tout de même la Côte 304, celle de Mort-Homme est toute proche. De fin mars 1916 à fin août 1917, la Côte 304 va subir d'incessants et terribles assauts.
Fin mars 2016, nous retournerons, cent ans après, sur ce lieu.
Cent après, en avril 2016, La Côte 304 et la longue ligne droite, bordée d'épicéas menant au monument.
Un sous-bois tourmenté et difficile à entretenir.
Les parcelles alternent feuillus ou résineux et allées de cloisonnement.
Un aperçu du couvert forestier vue des hauteurs de Esnes-en-Argonne.
Aujourd'hui, la vue est complètement bouchée par les arbres, à la faveur d'une trouée, le regard tant convoité en 1916 vers la rive droite de la Meuse et ses hauteurs, dont Douaumont.
Pour le promeneur le danger est toujours présent. Bien sûr ! à ne pas manipuler.
Lumière printanière en ce début d'avril 2016.
Au bas de La Côte 304, vestige des combats à Malancourt. Le village d'Haucourt est complètement disparu, celui de Béthincourt également, mais est reconstruit un peu plus loin.
Pas loin de La Côte 304, Mort-Homme et son monument à l'allégorie macabre suffit à comprendre l'horreur de ce champ de bataille.
La Côte 304, à l'automne 2015
Date de dernière mise à jour : 15/03/2022
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