Sur les pas d'André Theuriet : Le Refuge (2ème partie)
Le Refuge d'André Theuriet (2ème partie) - En fin de 1ère partie, nous avons quitté Monsieur Vidal de Lochères se rendant à Vienne-le-Château pour poster un télégramme en vue d'accueillir son fils, Charles-Felix.
(cliquer sur la carte pour ouvrir le lien, au survol sur une épingle, une citation s'affiche et en cliqaunt dessus la référence des pages évoquant ce lieu est notée)
p. 148 "Enfin, du fond du tunnel de la côte de Biesme, un long sifflement retentit ; (...) puis ; quand l'arrêt fut complet, il aperçu un jeune homme,"
p. 163 "Le jeune homme résolut d'en profiter pour faire connaissance avec les défilés d'Argonne dont le voisinage l'attirait," (...) "L'originale physionomie de l'Argonne lui plut. Les ravins profonds, aux talus sablonneux, où des ruisseaux bondissaient avec un bruit clair ; les grands espaces découverts où les genêts épanouissaient leurs fleurs d'or et où des blancs bouleaux s'échevelaient parmi des tapis de bruyères roses; la fraicheurs des sources, la majesté des longues avenues gazonneuses, lui révélèrent d'intimes beautés forestières."
P.164 "Il eut un moment l'illusion de certaines pentes boisées des vallées savoyardes, (...) Après avoir traversé la forêt dans sa largeur et aperçu, du haut du promontoire rocheux, la vallée de l'Aire, la petite ville de Varennes, l'enchainement des collines à l'extrémité desquelles Montfaucon apparait comme un nid d'oiseau de proie, (...)
Mais, trompé par les apparences, à l'extrémité du plateau, il déboucha dans un défilé parallèle à celui de la Fontaine-aux-Charmes et se trouva en vue des maisons de la Fontaines-aux-Moines. Un peu plus bas, on apercevait les prairies et la route blanche de la Biesme."
p. 165 "Le mince et souple corps de la jeune fille disparut parmi les viornes et les aunelles qui couvraient les berges du ruisseau,"
p. 167 "Je montais dans le bois de la Gruerie pour un martelage et, (...) Je vous ferai admirer de belles futaies et ma fille elle-même, qui se connait en paysages, vous indiquera aux environs des sites pittoresques"
p. 182 "M. de Louësssart suivait, vers onze heures, le sentier de la Fontaine-aux-Charmes."
p. 189 "Ce chemin de mulets gagnait le plateau de la forêt par une rampe toute droite et assez abrupte."
p. 191 "Ils cheminèrent quelques temps en silence, puis débouchèrent sur une longue route herbeuse qui filait toute droite à perte de vue, à travers le plateau, et qu'on nomme la Haute-Chevauchée.
Un peu plus loin, un sentier dévalait en pente douce, puis s'arrêtait net à la naissance d'un ravin s'ouvrant brusquement au pied des arbres, - une sorte de puits verdoyants, au fond duquel on entendait le bouillonnement confus de plusieurs sources abondantes. - Voici les gorges des Sept-Fontaines, "
p. 194 "Et où plusieurs sources s'étaient aménagées de clairs réservoirs : les unes s'échappaient des fentes d'une roche tapissée de capillaires et de scolopendres; les autres naissaient au ras du sol parmi les menthes et les salicaires, et s'épanchaient en gros bouillons ; elles se réunissaient toutes un peu plus bas pour former le ru des Sept-Fontaines."
P. 195 "les Sept-Fontaines ont la réputation d'exaucer les vœux qu'on leur adresse. Les filles qui craignent de coiffer Sainte-Catherine viennent ici en pèlerinage. Elles accrochent aux branches le ruban de leur cou ou de leur coiffure ; si, après une neuvaine, la soie a conservé la vivacité de sa couleur, c'est qu'on se mariera dans l'année."
p. 217 " La Pierre-Croisée est simplement une croix de pierre moussue qui se dresse au milieu d'un carrefour, à l'endroit où le chemin de la Chalade coupe la Haute-Chevauchée.
Catherine s'y était assise, un livre à la main. Elle lisait distraitement; Son regard quittait à chaque instant la page commencée, pour fouiller la profondeur de la verdoyante avenue qui fuyait toute droite à travers bois."
p. 250 "Ses dissertations menèrent les promeneurs jusqu'à la Haute-Chevauchée. Quand on eut atteint le cordon de hêtres qui s'arrondit à la naissance du ravin des Sept-Fontaines. M. de Louëssart proposa une halte;"
p.252 "Agile comme des chèvres, Catherine et Féli grimpaient déjà le raidillon et devançaient leurs parents. Quand le garde général et son compagnon arrivèrent un peu essoufflés sous les hêtres, il virent les deux jeunes gens qui se dirigeaient vers la Haute-Chevauchée"
p. 262 "Quand il eut atteint le plateau semé de hautes bruyères, où çà et là des bouleaux se dressaient comme des spectres frissonnants et qu'il vit tout à coup devant lui les immobiles lisières de la forêt, il s'aperçut qu'il suivait machinalement un sentier déjà parcouru. A certains détails, il reconnut la tranchée herbeuse qui menait aux futaies de la Bolante."
p. 263 "Il retraversa la combe de la Bolante; les muguets défleuris en tapissaient les flanc pierreux;"
p. 264 "Vital sorti de la futaie, le cœur navré, gagna ce Carrefour des Meurissons où il avait si atrocement souffert, le soir précédent,
et commença à descendre le sentier du Four-aux-Moines."
p. 301 "Il s'engagea dans la route montante qui longeait une lisière et la gravit avec une hâte fébrile. Cette route forestière, après avoir traversé les bois de la Chalade, aboutissait à la Pierre-Croisée."
p. 303 "M. de Lochères devina que les deux amoureux avaient l'intention de descendre dans la combe de Bolante et de s'y arrêter. (...) Ainsi le lieu choisi pour leur rendez-vous était précisément ce ravin fleuri, cette retraite enchantée où Vital avait rencontré Catherine avec sa jonchée odorante de muguets!"
p. 309 "A peine eut-il franchi le perron de la Harazée, que l'orage se déchaîna."
p. 315 "Quel fichu été! Sans compter que nous ne sommes pas au bout. La Biesme grossit à vue d'œil et le piéton dit qu'elle a débordé du côté du Claon..."
p. 321 "Ah ! monsieur, le tocsin sonne à la Chalade!... Il doit avoir quelque malheur dans le haut de la vallée ; la Biesme est débordée jusqu'au bas de la route."
p.323 "Il se retourna désespéré vers le moulin, (...) Soudain, au clair de lune, il aperçu une barque plate,"
p. 327 "Ne descendez pas la Biesme, criait-il, venez avec nous"
p.329 "Et Vital de Lochères s'en alla, roulé parmi les épaves limoneuses, vers le seul refuge où l'on soit surement à l'abri des orages de la terre"
Documentation :
André Theuriet, Le Refuge, Ed. Alphonse Lemerre, 1898
Date de dernière mise à jour : 29/05/2024
Commentaires
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- 1. francois duboisy Le 21/03/2023
Un beau travail délicat pour un roman que j'apprécie.-
- jlargonnaisLe 23/03/2023
Merci, c'est parfois compliqué de trouver les lieux susceptibles de "coller" au texte notamment le bois de Bolante, la Pierre-Croisée, le carrefour des Meurissons avec le terrain bouleversé par les combats de 14-18 et maintenant les exploitations forestières. Concernant le vallon des Sept-Fontaines c'est très compliqué de descendre, beaucoup d'arbres tombés, pas de chemins praticables. Mais cela reste un réel plaisir de parcourir ainsi l'Argonne.
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