L'Argonne

Sur les pas d'André Theuriet : La Chanoinesse (10), le départ de Varennes

Deuxième partie, 1791 - V Le départ de Varennes


La chanoinesse et les maitres-verriers viennent d'apprendre la reconnaissance du Roi à Sainte-Ménehould. Le cortège royale est poursuivi par... et approche de Varennes, la chanoinesse tente de le rejoindre.

P.144 "Interpellés par des voix menaçantes, bousculés par une vingtaine de gardes nationaux armés de mauvais fusils, ils furent forcés de rétrograder dans la direction de Varennes."
La chanoinesse 11

 

P.145 "Paraitrait, insinuait l'un d'eux, qu'on aurait découvert un complot.
- Les nobles manigancent pour emmener le roi à l'étranger.
- Oui, affirmait un autre, la reine envoyait un trésor aux Autrichiens... On a arrêté le convoi à Varennes."
La chanoinesse 10 2

"Six heures sonnaient quand, dans la limpide lumière du matin, les compagnies firent leur entrée triomphale sur la place du Bas-de-Varennes et furent saluées par les hourras des habitants".

 

P.146 "Elle avait obtenu à grand'peine la permission de remiser ses deux chevaux à l'écurie du Grand-Monarque".

"Lorsque les dernières compagnies eurent pénétré sur la rive gauche de l'Aire, Joël de Parfondrupt dit à Hyacinthe :
- A deux pas d'ici demeure M. de Bonnelle, un vieux camarade, dont la maison communique avec les hauts quartiers... Allons lui demander l'hospitalité; grâce à lui, nous pourrons peut-être pénétrer dans l'intérieur de la ville."
La chanoinesse 10 3

 

"On leur fit un accueil inquiet et on leur apprit les désastreuses nouvelles de la nuit :
- La famille royale dénoncée par Drouet et conduite dans la maison de Sauce, procureur de la Commune; la défection des hussards; la résistance inutile de M. de Goguelat qu'on venait d'emporter blessé à l'auberge du Bras-d'or..."
La chanoinesse 10 4

 

P.147 "Guidée par Joël de Parfondrupt, elle s'esquiva, gagna le bâtiment postérieur qui communiquait avec les hauts quartiers par un passage voûté, et gravit les échelons d'un grenier servant de fenil. Agenouillée sous les poutres, elle se pencha à la gerbière."
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P.148 "Les Verdunois. viennent d'arriver avec un délégué du club de Bar; ils ont l'ordre d'emmener le roi qui s'entête à aller à Montmédy."
La chanoinesse 10 6

 

P.149 "Hyacinthe s'approcha au moment où l'épicière s'écriait d'une voix trainante :
- Ne m'en parlez pas, j'en ai les sangs tournés! Impossible de fermer l'œil de la nuit, vous pensez!.."


P.150 "Hyacinthe écoutait avec indignation le vulgaire et irrévérencieux récit de cette nuit tragique. Son cœur bondissait et elle allait se laisser emporter à quelque
sortie imprudente, quand de violentes rumeurs arrivèrent du fond de la rue."

P.152 "Décampons! Courouvre a réussi à conduire les chevaux dans la haute ville par un chemin détourné... Nous le retrouverons à la place Verte, d'où nous pourrons gagner les champs, pendant que ces forcenés sont encore tout occupés du départ du roi."
La chanoinesse 10 7

 

"Au flanc de la troupe marchait un jeune homme, coiffé d'un chapeau à cocarde tricolore, vêtu d'un habit d'uniforme bleu, liséré de rouge, et portant deux pistolets enfoncés dans sa ceinture de laine rouge. C'étaient les gardes nationaux de Verdun, ayant à leur tête le délégué du club des Amis de la Constitution, Julius-Junius Renard. Hyacinthe et M. de Vendières, très affairés avec leurs chevaux, ne remarquèrent pas cet officier improvisé; mais Renard avait déjà reconnu la chanoinesse et son compagnon."

P.153 "Devant eux, les blés déjà épiés ondulaient avec des remous argentés; à droite, les croupes de l'Argonne moutonnaient verdoyantes; à gauche, la route de Clermont coupait les luzernes et les blés."
La chanoinesse 10 8

 

P154 "Hé! s'exclama Hyacinthe, c'est Jérémie de Damloup ! C'était, en effet, le verrier de Florent."
( ) "Alors il fit volte-face et, comme un sanglier aux fermes, il attendit vaillamment ses adversaires, lacha un coup de pistolet et de nouveau cria : « Vive le roi! »
Une fusillade lui répondit. Son cheval, effrayé, glissa et s'abattit. Une vingtaine de furieux rejoignirent le verrier qui se démenait à terre. On tirait sur lui à bout portant, on le lardait à coups de baïonnettes."

( ) "Hyacinthe, dit énergiquement Daniel de Vendières, en se rapprochant de la chanoinesse, au nom du ciel, parton."

 

 

Documentation :
André Theuriet, La Chanoinesse 1789-1783, Armand Collin et Cie Editeurs - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, p. 144 à 155

Date de dernière mise à jour : 05/09/2024

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