Sur les pas d'André Theuriet : La Chanoinesse (13-14-15)
La chanoinesse Hyacinthe d'Eriseul et le chevalier de Vendière viennent de fuir l'Argonne pour émigrer aux Luxembourg.
Troisième partie 1792, I Un souper chez la Gilotte, II le camp des émigrés
Résumé de la page 179 à 207
Suite à l'arrestation du 20 août 1792 et son retour à Paris, le Roi Louis XVI est déchu. Avec sa famille, ils sont assignés à résidence aux Feuillants. Pendant ce temps, à Bar, le temps d'un repas chez la Gilotte, Julius-Junus Renard attise les braises de la vengeance. Au Nord, à la frontière luxembourgeoise, les troupes impériales et royales franchissent la frontière, mais aussi autrichiennes et prussiennes, cette dernière est menée par le duc de Brunswick. A ce cortège se joignent la chanoinesse et le chevalier de Vendières, éloignés depuis plusieurs mois de la France. Puis sur le chemin, apparait miraculé, Jérémie Damloup, laissé pour mort non loin de Varennes lors du retour du roi vers Paris.
Troisième partie 1792, III La revanche de J-J Renard
P.208 "Le directoire du département de la Meuse siégeait à mi-chemin de la ville basse et de la ville haute, dans les bâtiments de l'ancien château ducal, occupés précédemment par la Chambre des comptes du Barrois."
( ) "- Verdun investi le 29 août par l'armée prussienne; - après vingt-quatre heures de bombardement, la ville capitulant, malgré l'opposition du commandant de place Beaurepaire et du lieutenant-colonel Marceau."
P.211 "Mais la porte brusquement poussée livrait déjà passage à Julius-Junius Renard. Derrière lui se montraient Henriot-Laheycourt, l'imprimeur Hussenot et un relieur nommé Coco Jacquot, qui avait cru devoir pour la circonstance coiffer le bonnet rouge." ( ) "Les patriotes s'alarment, tandis que dans leur repaire les aristocrates se réjouissent. En ces pénibles circonstances, la Société populaire désire savoir quelles sont les mesures prises par le Département, d'une part pour protéger nos concitoyens contre les violences de l'ennemi et, d'autre part, pour arrêter les complots des ex-nobles."
P.212 "- D'ailleurs, reprit Ternaux d'un ton plus conciliant, nos concitoyens peuvent se rassurer : le général Kellermann, qui marche sur Ligny, a détaché trois régiments de chasseurs et un bataillon de grenadiers pour défendre notre ville; Dumouriez occupe les défilés de l'Argonne et il vient d'adresser aux populations de la Meuse et des Ardennes une proclamation digne des temps antiques."
( ) "« Si les Prussiens et les Autrichiens s'avancent pour traverser les défilés que je garde en force, je ferai sonner le tocsin dans toutes les paroisses, en avant et en arrière des forêts d'Argonne. A ce son terrible, que tous ceux d'entre vous qui ont des armes à feu se portent chacun en avant de sa paroisse, sur la lisière du bois... que les autres, munis de pelles, de pioches et de haches, coupent le bois et en fassent des abatis..."
P.213 "- Voilà qui est parler! s'écria Garnier; les Islettes et Grandpré deviendront, comme l'a dit Dumouriez, les Thermopyles de la France et le général sera plus heureux que Léonidas."
P.214 "Le président ayant déchiré l'enveloppe et jeté les yeux sur la dépêche, pâlit et balbutia :
- C'est, en effet, une sommation de Brunswick.
- Lisez! lisez! cria-t-on."
P.215 "François Baujard s'était levé, le rouge au front et le regard flambant d'indignation.
- Messieurs, s'écria-t-il, j'ignore quelle détermination prendra mon collègue Ternaux; quant à moi, je vous déclare que je n'obéirai pas à cette injonction."
P.217 "Les injonctions du duc de Brunswick avaient été communiquées à la foule par J.-J. Renard et ses amis. Les passions égoïstes d'une population ignorante et affolée étaient habilement exploitées contre les deux membres démissionnaires par le jeune président du club."
P219 "- Messieurs, notre honneur comme notre sang appartiennent à la patrie.... Vous voulez que nous allions à Verdun, nous obéirons.... La séance est levée!"
P.221 " Excusez, reprit le juif d'un ton confidentiel, j'ai une lettre pour vous, monsieur Baujard... Une lettre d'une dame, et je dois la remettre en mains propres.
- Donnez!"
( ) "Le billet contenait simplement deux lignes :
« Mon ami, je suis à Verdun; je sais que vous devez y venir; ma tante et moi nous vous attendons impatiemment.
" HYACINTHE. "
P.222 "Oui, il voulait revoir la chanoinesse, la serrer une dernière fois contre son cœur... Après, il pourrait se tuer sans remords...Il courut chez lui, prépara fiévreusement sa valise, y jeta ses pistolets et, à neuf heures, il rejoignait Ternaux dans la cour du maître de poste."
Documentation :
André Theuriet, La Chanoinesse 1789-1783, Armand Collin et Cie Editeurs - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, p. 179 à 222
Date de dernière mise à jour : 14/09/2024
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