Biodiversité en Argonne - Le hêtre
Aprés le chêne, le hêtre (Fagus sylvatica) est un des arbres des plus représenté en forêt argonnaise. Avec l'âge, il devient majestueux et peut atteindre une trentaine de mêtres de hauteurs. C'est une essence apprécié en menuiserie, notamment pour le tourner. Il aussi agréable dans la cheminée comme bois de chauffage. Avec le sujets heunes, il est parfois difficile de faire la différence avec le charme, leurs feuilles font toute la différence et pour les déterminer, cette phrase mménotechnique :
"Le charme d'Adam c'est d'être à poil" - traduction : les feuilles du charme sont dentées et celle du hêtre présente un léger duvet en bordure.
Sur le plan éthymologique, le mot "hêtre" est un nom germanique apparu au XIIIe siècle. En vieux français, "Fayard" vient du latin "fagus", qui a aussi donné Fau, Fou, Le Faouet, Faou, La Fage, fouet, fouine., des noms que nous retrouvons souvent sur les cartes.
Un arbre que nous suivront tout au long de cette année au gré des saisons. Et qui mieux qu'un être pour évoquer le hêtre :
Poême de Jean GIRARD - "Un hêtre géant m’a dit"
Un hêtre géant m’a dit :
« De ma tête je te vois gros comme une fourmi,
Pourtant si tu le veux crois-moi,
Nous sommes tous faits du même bois.
Regarde-moi quand je suis au printemps,
Mes feuilles sont tendres et lumineuses comme le petit enfant,
Et comme lui, elles sont égoïstes, comment faire autrement
Quand pour vivre on doit bouffer ses parents !
Mes branches des oiseaux portent les nids,
Avec leurs chants d’amour la forêt est un paradis,
Parfois de là-haut je te sens émerveillé
lorsque leur mélodie t’a envoûté.
Et puis dans la forêt rien ne peut m’échapper,
Des amours des pinsons à ceux des humains,
Même certains à mes pieds viennent s’aimer
Sachant bien que je ne dirai rien. »
Un hêtre géant m’a dit :
« J’aime l’été et la force de vie
L’ombre de mon feuillage est si puissante
Que je suis agréable à tous les passants.
Pourtant parfois je me dis
Je fais trop d’ombre à mes amis
Qui pour pouvoir comme moi pousser
Auraient besoin d’être aussi ensoleillés. »
Un hêtre géant m’a dit : « As-tu vu
Mes feuillages d’automne sont de tous les plus beaux
Surtout lorsque le Soleil me chauffe encore la peau,
S’ils sont parfois trop ridés c’est d’avoir beaucoup vécu.
Ton visage aussi a la marque des soucis
De tous ceux que n’épargne pas la vie.
Mais sache que l’automne est la saison rêvée
Pour acquérir la nécessaire légèreté.
Mes feuilles pour être emportées par le vent
Ont besoin d’être plus légères qu’avant.
Et puis ce qu’à mes joues il est caressant
Quand il souffle fort dans mes branches en chantant. »
Un hêtre géant m’a dit : « Sais-tu ce qu’est pour moi l’hiver ?
Lorsque mes branches sont vides comme un désert,
Mais ce qui est le pire vois-tu
C’est quand verglas et givre me tombent dessus.
Pourtant toujours je crois
Que la vie est plus forte que le froid,
Quand sous moi je verrai mes petits sortir de terre
Je me dirai pars mon vieux qu’eux aussi voient la lumière.
Peut-être que je finirai
Quelque part dans ta cheminée
Les soirs d’hivers avec mon bois tu te chaufferas
Et cette fois, c’est toi qui me parleras. »
La faine (akène) dans sa cupule - semis naturel du hêtre. des fruits qui servent d'alimentation pour les sangliers, chevreuils, mais aussi aux oiseaux, rongeurs. autrefois, comme les glands, ils servaient à nourrir les porcs. Dans certaines contrées françaises, le "droit à la fainée" se calquait sur le "droit à la glandée".
Documentation ;
http://lapoesiedejean.unblog.fr/2008/02/03/un-hetre-geant-ma-dit/
http://www.onf.fr/activites_nature/sommaire/decouvrir/arbres/feuillus/20071012-093449-342946/@@index.html
http://www.site-en-bois.net/fr/dec/douze-007.phtml
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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